Billets qui ont 'Tour Eiffel' comme monument.

Mon nouveau bureau

Il est au dernier étage d'un cube, vitré sur deux côtés, est et sud. Il est très lumineux, même par temps de pluie. Et j'ai vue sur la tour Eiffel et un petit morceau de Seine. (Sur la photo, une péniche passe. L'eau est aussi verte que les arbres.)




Dans les toilettes, le novlangue fait rage. J'ai l'intention d'enlever discètement cette affiche et de la remplacer par le numéro de téléphone seul.




Le rez de chaussée (rez de dalle, comme on dit) est au quatrième étage. Je retrouve au premier étage la bibliothèque de 1996. J'y avais emprunté mon dernier Bradbury (La solitude est un cercueil de verre), Madame Bovary et Cervantès en cassettes audio, et découvert Lawrence Block.
J'ai vérifié: Le fil de l'horizon est disponible (introuvable en librairie malgré la mort de Tabucchi). J'ai emprunté le journal de Kafka parce qu'il était placé devant les livres trop serrés sur l'étagère pour lui laisser de la place et l'édition 1972, la première, du Seigneur des Anneaux chez Bourgois, plus confortable à lire que les livres de poche.

J'aime beaucoup les bibliothèques. Je réfléchissais qu'à une époque, c'était finalement le moyen le plus sûr de trouver les livres épuisés.

Vendredi

Matin: déchetterie puis un bœuf mode à l'ancienne (pied de veau inclus).
Après-midi: un violoncelle pour Félix qui va passer dix semaines à la maison et l'aquarium de Paris. Belleville, rue de la Villette. Quel beau quartier que je ne connais pas. Trocadéro, photo de la tour Eiffel, parfaits touristes, c'est amusant. (J'ai oublié de parler de mon plaisir hier à contempler Paris du haut de Beaubourg. Une voix chante au fond de moi: «Nous n'avons pas été bombardés, nous n'avons pas été bombardés.» Je fais part de mon allégresse à mon compagnon, qui me répond: «Oui, c'est grâce à Pétain, c'est totalement oublié, ce qui est plutôt injuste.» (Et je pense à Rome: qui prendrait la responsabilité de faire bombarder Rome? Rome, la ville indéfendable.))

J'ai mal partout, je suis bien plus mal en point qu'au début de la semaine. Je suis toute courbaturée, et un peu démoralisée par ce que j'explique dans mon précédent billet.


2020 jour pour jour, je raconte : ce jour-là, A et moi avons libéré les blattes dans la déchetterie. J'ai longtemps eu peur qu'elles n'envahissent tout à la façon des écrevisses américaines.
Les billets et commentaires du blog Alice du fromage sont utilisables sous licence Creatives Commons : citation de la source, pas d'utilisation commerciale ni de modification.